Marie Ithurbide

Marie Ithurbide, jeune chercheuse en génétique et épidémiologie

Nous souhaitons la bienvenue à Marie Ithurbide qui a rejoint l’unité GABI (équipe GeMS) en tant que chargée de recherche INRAE. Sa thématique scientifique est "Combiner l'épidémiologie et la génétique pour améliorer la santé des animaux d'élevage dans des systèmes plus durables."

Elle étudie les défis posés par les systèmes d'élevage en plein air et au sol, où les animaux subissent des contraintes environnementales accrues et une pression pathogène plus importante. Elle se concentre plus particulièrement sur la compréhension des interactions hôte-hôte et hôte-pathogène, dans le but de développer de nouveaux modèles en épidémiologie génétique. Actuellement, elle travaille sur un modèle "poulet-coccidiose", en utilisant les données disponibles sur les marqueurs génétiques, l'expression des gènes et les réponses vaccinales.

Marie est devenue docteur en médecine vétérinaire en 2020 à l'école nationale vétérinaire de Toulouse. Sa thèse d’exercice vétérinaire a porté sur l’étude de l’épidémiologie du virus de la Border Disease au sein des troupeaux ovins laitiers des Pyrénées Atlantiques. Elle a effectué en parallèle un M1 en santé publique à l'université Paul Sabatier puis un M2 en gestion des maladies animales tropicales en cotutelle entre l'ENVT et le CIRAD. Dans ce contexte elle a effectué un stage au sein de la Direction de l’Agriculture polynésienne au cours duquel elle a étudié l’épidémiologie de la Loque Américaine à Tahiti.

 Elle a ensuite effectué un doctorat à INRAE de Toulouse (UMR Genphyse) de 2020 à 2023 sur le thème de la combinaison d'approches génétiques et de modélisation pour développer de nouveaux biomarqueurs non invasifs de résilience basés sur les métabolites du lait. Ces travaux se sont basés sur une approche originale de modélisation de données longitudinales multivariées, mise au point en collaboration avec l’université Simon Fraser à Vancouver. Ils ont mis en évidence un lien entre la réponse métabolique de la chèvre à un stress alimentaire et sa survie en exploitation. L’analyse du déterminisme génétique de cette réponse métabolique a confirmé le potentiel de plusieurs métabolites du lait comme proxy de sélection pour la résilience chez la chèvre laitière.

Engagée à la suite de sa thèse, Marie consacrera les premiers temps de sa carrière à l’étranger, premièrement au sein de l’institut Roslin à Edimbourg afin d’étudier comment les prédispositions des individus en terme de sensibilité, de résistance ou de résilience à une maladie infectieuse impactent sa propagation. Puis elle étudiera comment les schémas de sélection peuvent prendre en compte ces dynamiques épidémiologiques au sein de l’université de WUR à Wageningen.

Date de modification : 29 février 2024 | Date de création : 29 février 2024 | Rédaction : PH