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Le projet Gènesea, coordonné par François Allal, cadre de recherches à Ifremer (Marbec) est financé par les Fonds Européens des Affaires Maritimes et de la Pêche dans le cadre du programme « Innovation pêche et aquaculture »

L’objectif général du projet Gènesea est de développer des outils et méthodes pour permettre la sélection génomique pour la résistance aux maladies chez les deux espèces marines majeures de la pisciculture française, le bar et la daurade. Le projet inclut le séquençage du génome de la daurade (celui du bar étant déjà disponible), et l’identification de polymorphismes de séquence de type SNP chez les deux espèces, afin de développer chez chacune des espèces une puce de génotypage comprenant 55.000 à 60.000 marqueurs. Des animaux challengés à la nodavirose ou à la vibriose (bar) ou à la pasteurellose (daurade) issus des programmes de sélections des sélectionneurs ou de lignées expérimentales de l’Ifremer seront génotypés avec ces puces afin de pouvoir décrire l’architecture génétique des résistances à ces pathogènes. A partir de cela, seront mise au point des outils opérationnels (sélection de panels de marqueurs réduits – donc moins onéreux, et pipelines de traitement de données) permettant une mise en place effective de la sélection génomique dans les entreprises françaises de sélection de bar et de daurade.

Cette innovation est attendue par tous les acteurs de la sélection aquacole, car il est prévu qu’elle produise des gains d’efficacité importants. Commercialement parlant, dans un contexte de compétition de plus en plus forte, être les premiers à pouvoir revendiquer la mise en place d’une sélection génomique, qui plus est sur la résistance aux maladies qui est identifiée comme un point de blocage majeur par les acteurs de la filière méditerranéenne, sera un atout majeur. En complément, ces outils permettront aussi à la recherche d’avancer plus vite pour comprendre l’architecture génétique des caractères, et l’évolution des génomes dans le milieu naturel.